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Il est un lieu commun d’affirmer,à tort,que les droits arabes seraientessentiellement inspirés des sources religieusesconnues sous le nom de šarī‘a. De même, il est communément admis que la majorité des normes juridiques seraientfondéessur des contenus religieux, inférantque l’islam réglemente toutes les sphères de la vie, qu’ellessoient cultuelles, transactionnelles ou pénales. Or, depuis le Xèmesiècle, la langue arabe classique recourtau nom qānūndans son thesaurus en l’empruntant au grec kanôn(Κανών) en référence aux normes,humaineset temporelles,que les souverains et docteurs de Loiédictaient et appliquaient. Dans cette étude, nous revisiterons ce terme qānūnafin d’en explorer les origines et de mettre en évidence les circonstances de son intégration progressive dans la langue arabeclassique et moderne.Ce termeapparaît, désormais,comme l’équivalent arrêté dénotantlechamp juridique positif correspondant aux notionsdeloi, normeetdroitimposés par un État. Ces acceptions semblent s’être greffées au fil des siècles et avoir fini par renvoyer aux codes et textes de loi actuelsrégissant la Tunisie. Toutefois, loin d’être une dénomination technique englobant l’ensemble des lois et dispositions, ce terme est parfois brandi, à des fins politiques,par l’État tunisien dans l’optique de vanter la conformité de sa politique au droit.
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Qānūn Terminologie juridique Droits arabes Traduction juridique Emprunt
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Instituto Superior de Contabilidade e Administração do Porto